Les Oubliés
2017 Critique Louis Hofmann Martin Zandvliet Roland MøllerLAND OF MINE (les Oubliés) de Martin Zandvliet
Il dessine l'animosité qui confine à la haine du soldat allemand par touches, créant un contexte et dépeignant un climat. Ceci dès la scène d'ouverture très explicite sur les sentiments du sergent qui va encadrer les soldats germaniques. Ou par le biais de la haine et la peur d'une mère (probablement veuve) au quotidien. Elle qui aux allures si douces semblent capable de souhaiter le pire pour des enfants tant qu'ils sont allemands. Ou encore en montrant comment les soldats victorieux prennent les perdants pour leurs jouets voir des sous hommes.
Ensuite il utilise les décors naturels somptueux de bord de mer. Il les filme sous la pluie. Donnant ces images en hiver ou tout est kakis et les gris, on ressent l'humidité le froid et la crasse. Mais lorsque le temps s'éclaircit, la réalisation desature toutes les images. Il créé un univers particulier, ou les uniformes ont un aspect délavé et passé. la luminosité est blanche et froide, même le sable devient blanc.
Ensuite il utilise les décors naturels somptueux de bord de mer. Il les filme sous la pluie. Donnant ces images en hiver ou tout est kakis et les gris, on ressent l'humidité le froid et la crasse. Mais lorsque le temps s'éclaircit, la réalisation desature toutes les images. Il créé un univers particulier, ou les uniformes ont un aspect délavé et passé. la luminosité est blanche et froide, même le sable devient blanc.
La chose la plus marquante de ce film est le choix de ces acteurs. A la fin de la guerre l'armée allemande est décimée, et partent au front des enfants, des jeunes adolescents. C'est eux qui sont capturés et qui vont déminer les plages. la majorité de ces soldats n'ont jamais été au combat. Il ont des envies d'enfants. Le parti pris est donc de caster que des jeunes hommes, aux teints de lait et aux yeux translucides. Cela créer des moments en complet décalages avec la cruauté de ce qui les entoure. Par exemple lors des interactions avec une petite fille blonde et pleine de candeur et d'innocence. Ces relations sans idées préconçues sont un contrepoint à la situation qu'ils vivent.
Le film n'est pas rythmé par une musique ou tout autre chose, il n'est habillé que par des voix pas encore matures et des explosions par ci ou par là. Je pense que je n'ai jamais autant sursauté devant mon écran. Cette ambiance sonore, et l'économie des dialogues font ressortir le peu de mots prononcés. Et ils revêtent une importance particulière mettant en exergue la jeunesse de ces soldats et leurs rêves d'avenir.Les acteurs sont incroyables si jeunes et pourtant si doués. Je ne vais en citer que deux, mais j'aurai pu m’arrêter sur chacun d'eux. Il y a l'adulte, le sergent allemand qui évolue tout le long du film, interprété par Rolland Moller. Puis il y a l'un des jeunes soldats des plus charismatique, il mange l'écran, et nous fracasse l’âme. Il est interprété par Louis Hofmann. C'est la première fois que je le vois dans un film, mais il a déjà une longue carrière. Il est extraordinaire.
Ce film m'a séduit car il n'est pas manichéen. Il est à la fois épuré, et fort. Il n'est pas étonnant qu'il soit nommé aux oscars dans la catégorie « best foreign language film » car il est à la fois une bijou technique et nous rappel une par de notre histoire à laquelle on n'aime pas être confronté.