Indiana Jones: Les Aventuriers de l'Arche Perdue



1936. Parti à la recherche d'une idole sacrée en pleine jungle péruvienne, l'aventurier Indiana Jones échappe de justesse à une embuscade tendue par son plus coriace adversaire : le Français René Belloq. Revenu à la vie civile à son poste de professeur universitaire d'archéologie, il est mandaté par les services secrets et par son ami Marcus Brody, conservateur du National Museum de Washington, pour mettre la main sur le Médaillon de Râ, en possession de son ancienne amante Marion Ravenwood, désormais tenancière d'un bar au Tibet. Cet artefact égyptien serait en effet un premier pas sur le chemin de l'Arche d'Alliance, celle-là même où Moïse conserva les Dix Commandements. Une pièce historique aux pouvoirs inimaginables dont Hitler cherche à s'emparer...


Indiana Jones: Les Aventuriers de l'Arche Perdue – 16 Septembre 1981 – Réalisé par Steven Spielberg.

Deux de mes héros d'enfance sont arrivés au cinéma bien avant que je naisse et ça je les dois à monsieur George Lucas. Alors oui j'ai toujours du mal avec ce qu'il a fait à Star Wars avec sa prélogie, mais c'est le créateur de deux sagas cultes qui continue encore à l'heure actuelle d'enchanter grands et petits. L'une a commencé en 1977 et son premier opus se nomme « La Guerre des Etoiles », l'autre met en scène un archéologue intrépide qui à pris ces quartiers en 1981 et qui se nomme Indiana Jones.

En 1936 au Pérou, le professeur Indiana Jones, archéologue réputé est sur les traces d'une idole Chachapoyan. Une mission périlleuse dans la jungle qui se finit pas la mort de plusieurs de ses collaborateurs piégés par les embûches mortelles dressées devant eux. Mais doublés par un concurrent, il rentre aux USA précipitamment. Alors qu'il reprend ses cours à l'Université, il est contacté par les services secrets américains qui le charge de retrouver « L'Arche d'Alliance ». Un artefact mythique que les nazis recherchent, car selon les croyances, une armée qui la possède, ne peut craindre la défaite. mais avant ils doivent trouver Abner Ravenwood, un vieil ami de Jones qui possède une amulette essentielle pour trouver l'arche. Indiana Jones part pour le Népal ou il ne trouve que sa fille Marion, car celui ci est décédé. Cependant elle ne lui fait pas un bon accueil, mais quand les Nazis la trouvent aussi dans son auberge, elle n'a d'autre choix que de suivre Jones, qui après une fusillade rocambolesque s'échappe avec lui en direction de l'Egypte …

C'est un film qui ne vieillit pas et qui se pose encore comme l'une des références du film d'aventure. La naissance d'un personnage emblématique qui titille constamment ma passion pour l'histoire et une certaine idée de l'archéologie. Une vision romantique, dangereuse et intrépide, qui conjugue dans mon esprit le frisson de la découverte au vertige de la recherche, ce qu'Indiana Jones synthétise à merveille et cela pendant quatre épisodes.

La rencontre de Spielberg avec Indiana Jones est écrite par George Lucas, Lawrence Kasdan et Philip Kaufman. Une manière pour lui d'oublier le refus des producteurs de la franchise James Bond qui ont balayé d'un revers de main, son envie de réaliser l'un des opus. Si à mon sens on atteint plus cette « bond touch » dans « Le Temple Maudit », ce film n'a rien à lui envier ! Un homme séduisant, un brin misogyne, qui travaille pour les services secrets tout en voyageant autour du monde pour sauver le monde du péril nazi. Pour compléter cela on rajoute une dose d'aventure, d'énigmes et de mysticisme inhérent au caractère de Indiana Jones. Un équilibre subtil entre le séducteur, le professeur et l'aventurier qui fait mouche. Tout comme l'humanité qui transparaît à l'écran, Indiana Jones n'est pas un agent secret mais un archéologue passionné par son métier. Un personnage instantanément attachant, malgré des défauts de plus en plus gênants avec le temps. Le scénario ne nous épargne les travers misogynes du personnage (Encore plus flagrant dans le second), mais aussi le racisme qui se dégage de certaines répliques qui auraient clairement du mal à passer de nos jours tant elles sont gênantes et intolérables.

Mais si je l'ai réalisé il y a peu et que je trouve ça regrettable, cela n’enlève pas le talent qui transpire à chaque seconde du film. Steven Spielberg qui en est alors à son cinquième film signe ici certainement le film d'aventure qui influencera le genre pendant plus de 35 ans. Il s'empare de ce scénario bien écrit et déroule avec maestria les tenants et les aboutissants d'une intrigue limpide ou se fréquentent sans jamais se parasiter, humour burlesque, aventure, fantastique et un léger trait d'horreur à la fin. Des le début il nous soumet des séquences admirables ou il étale sa science de la mise en scène sans jamais tomber dans la redondance, les imprévus de tournage nourrissent aussi cela comme par exemple avec le combat écourté entre Indiana Jones et l'homme au sabre, summum d'absurde et de drôlerie qui n’enlève rien au rythme de la séquence concerné. Spielberg n’oublie pas pour autant son personnage principal qu'il ne manque pas d'iconiser quand cela est nécessaire. C'est maîtrisé de bout en bout, comme la direction artistique qui ne manque pas de minutie que le travail de Douglas Slocombe à la photographie magnifie. Puis la musique de John Williams est fabuleuse …

Quant au casting, deux mots « Harrison Ford » !!! Cet acteur que j'aime énormément ne m'a pourtant pas toujours convaincu sauf dans les deux rôles de sa vie qui étaient faits pour lui . Dans le cas d'Indiana Jones, il est à l'aise, on le sent impliqué dès le départ et il apporte son sens de l'aventure au personnage, qui sonne comme un prolongement naturel de l'acteur. Une aisance qu'il répétera au moins trois fois. Pour l'épauler il trouve l'impeccable Karen Allen dans le rôle de Marion Ravenwood, une aventurière au caractère bien trempé qui est bien plus qu'une simple demoiselle en détresse ; ainsi que John Rhys-Davies dans le rôle de Sallah, un ami bienveillant de Indiana Jones. Et du coté des méchants on trouve Paul Freeman dans le rôle de Belloq, un rival de Indiana Jones qui s'offre au plus offrant, un mélange de cynisme et d'élégance; puis Ronald Lacey qui prend les traits du major Toht, l'archétype du Nazi menaçant, inquiétant et malveillant ; ou encore Wolf Kahler dans le rôle du Colonel Dietrich, un gradé impitoyable … 

Les légendes commencent ainsi ... 

La dernière marche



LA DERNIERE MARCHE réalisé par Tim Robbins

Il y a des films qu'on ne voit pas et pourtant ils sont dans nos références. Je ne sais pas si c'est à cause de cette affiche à la fois simple et efficace, ou à cause du thème. mais je savais très bien de quoi parlait ce film de 1995. C'est pour cela que je l'ai mis en route dès que je l'ai vu dans le catalogue de la télé à la demande.

Hélen Préjean, a pris le voile très jeune. Elle a décidé de vouer sa vie à dieu et aux personnes défavorisées des quartiers pauvres de Louisiane. Un jour un condamné à mort lui écrit, presque par hasard, un peu comme on jette une bouteille à la mer. Cet homme est accusé d'avoir avec un complice, tué un couple de lycéens et d'avoir violé la jeune femme. Âpres l'avoir aidé à rencontrer un bon avocat et perdu son dernier recourt , il lui demande d’être son conseiller spirituel jusqu'à son exécution. Le cadre que met en place le réalisateur est carré et quasiment protocolaire ce qui lui permet de mettre en valeur son sujet. Ce cadre est établi par différents éléments. D'abord le titre qui enlève tout suspens malsain sur ce qu'il pourrait advenir du condamné. Si le titre français est clair le titre original, dead man walking, l'est encore plus.

La progression est chronologique et sans fioriture. Et c'est à l'image de tout le reste du film. Les images sont belles, simples, efficaces, de sorte qu'ils accompagnent le message, mais en aucun moment il ne le parasite. La seule chose qui contraste dans ce film sont les acteurs. Sean Penn et Susan Sarandon sont tous les deux lumineux. Ils sont la source de lumière,en plus d’être les vecteurs des messages. Ils baladent leurs pâleurs tout le long de film. Donnant un air enfantin à un assassin et une aura voire une auréole à la sœur. Il y a bien des touches d'humour pour rendre les choses digestes. Mais elles sont toujours portées par les personnes ou à des moments auxquels on ne s'y attend pas. Que ce soit une conversation ubuesque entre deux sœurs ou le condamné avec sa famille quelques heures avant sa mort. Ils sont là comme des respirations permettant de mieux entendre le contenu.

Et le contenu est ambitieux, sérieux, et engagé. C'est une prise de position en règle contre la peine de mort dans un premier temps. Grâce à la vocation de la protagoniste, le réalisateur réfute un par un mais respectueusement tous les points évoqués par la religion catholique. Et elle permet aussi d'aborder la douleur sans nom des parents et des proches. C'est évoqué avec compassion et force de sentiments. La bonté de sœur Helen permet de traiter avec délicatesse tous ces sujets. Ensuite il n'y a pas de faux semblants, ni de compromissions; le personnage est un vrai salop, il est accusé de choses des plus horribles. Il se déclare raciste, nazi, et regrette de ne pas avoir embrassé une carrière de terroriste. Il est immature, n'assume pas ses actes, et a des croix gammées tatouées sur son corps, cachées par sa chemise. S'il y avait eu une personne qui méritait la mort ça aurait pu être lui.

Mais le film tient le cap. Il déroule son argumentaire, et explique pourquoi la peine de mort est inhumaine. Soulevant le ridicule d'une manière de l'appliquer plus « douce » qu'une autre. Mais ce film ne dénonce pas que ça. Il souligne la manière dont cette sœur est sous estimée par sa hiérarchie. Une structure menée par des hommes dont l'ouverture d'esprit n'est pas la principale qualité. Plus largement il parle aussi du respect des femmes. La différence de la perception qu'on les hommes de nous en fonction de notre potentiel sexuel, ou de la place que l'on a par rapport à un homme. Tout cela dépendant tellement peu de qui on est.

Ce film est un manifeste, avec tout ce que ça implique en code et en rigidité. Il est riche et sans concessions. Sa rigueur amplifie son impacte ce qui lui permet de remettre en cause certains piliers de la société.


The Fast and the Furious


La nuit tombée, Dominic Toretto règne sur les rues de Los Angeles à la tête d'une équipe de fidèles qui partagent son goût du risque, sa passion de la vitesse et son culte des voitures de sport lancées à plus de 250 km/h dans des rodéos urbains d'une rare violence. Ses journées sont consacrées à bricoler et à relooker des modèles haut de gamme, à les rendre toujours plus performants et plus voyants, à organiser des joutes illicites où de nombreux candidats s'affrontent sans merci sous le regard énamouré de leurs groupies. A la suite de plusieurs attaques de camions, la police de L.A. décide d'enquêter sur le milieu des street racers. Brian, un jeune policier, est chargé d'infiltrer la bande de Toretto, qui figure, avec celle de son rival Johnny Tran, au premier rang des suspects.

The Fast and The Furious – 26 Septembre 2001 - Réalisé par Rob Cohen

La première fois que j'ai vu « The Fast and the Furious » j'étais jeune et impressionnable, mais surtout cela correspondait à une vraie mode, celle du tuning. Une pratique qui a prospéré dans les années 2000 avec son lot de films, de jeux vidéos (Need for Speed Underground), de magazines ou d'émissions TV comme avec « Pimp my Ride » et l'inimitable Xzibit en animateur. Une époque révolue, relativement moquée mais dont le porte étendard à l'époque continue d'exister encore devant nos écrans. « The Fast and the Furious » c'est plus qu'un film ringard, mais bien le témoignage d'une époque lointaine ou Vin Diesel n'était pas encore un rentier …

Brian O'Conner est un jeune inspecteur de la police de Los Angeles qui pilote des bolides comme personne dans son travail. Une qualité qui le qualifie pour infiltrer la petite bande de Dominic Toretto. Lui et sa bande sont soupçonnés de multiples braquages qu'ils commettent aux volants de trois Honda Civic. Une situations de plus en plus explosive pour la police, car les camionneurs qui sont la ciblent des braquages menaces de s'armer et de tirer à vue quoiqu'il arrive. Brian O'Conner devient ainsi Brian Eael Spilner et il commence à travailler dans un magasin de pièces automobiles, principal pourvoyeur des voitures de Toretto et de sa clique. Une position qui le rapproche du cercle de Torreto, mais il lui manque « la crédibilité ». Pour ça, Brian se rend un soir à l'un des rodéos sauvages qu'organise Toretto et participe à un drag race ou il met en jeu la carte grise de son véhicule. Défait par un Toretto intouchable, il se contente de lui avoir tenu tete longtemps même si cela a cramé quelques pièces de sa voiture. Alors que ça fanfaronne dans tous les sens, la police arrive pour mettre un terme à tout ça. Dominic qui est connu de leur service est a deux doigts de se faire arrêter quand Brian arrive et le sauve d'une arrestation programmée. Une aubaine pour Brian qui se voit ouvrir les portes de la « Toretto Family » …

C'est au détour d'une rediffusion sur TF1 que j'ai revu le film de Rob Cohen et cela a mal vieilli. Pourtant il garde cet attrait de film musée sur l'époque du tuning. Si dans les influences que revendiquent le film, on trouve l'emprunt au titre du film de John Ireland «The Fast and the Furious», le film « 260 chrono » de Peter Werner, «The Legend of Speed» d'Andrew Lau ou encore le classique « Point Break » de Kathryn Bigelow. L'idée de base est parti d'une article de Kenneth Li dans le magazine Vibe en Mai 1998 qui s'appelait « Racer X ».

Li racontait l'histoire de Rafael Estevez, un mec qui faisait des courses de rue à New York et plus particulièrement des drags races. Un milieu multi culturel, qui c'est forgé dans la rue avant de devoir se rabattre sur des endroits légaux (répression policière) ou les sponsors sont devenus peu à peu légion. Un article qui a indéniablement influencé le film dans la description du milieu des courses de rues, mais aussi sur certain aspect de l'antagoniste principal qu'est Dominic Torreto. Un effort d'authenticité que je n'avais pas soupçonné et qui rend le film encore plus proche de son époque. Cependant ce n'est pas ce qui atténue la vulgarité inhérente qui se dégage du film. Les scénaristes dont un certain David Ayer écrivent avec ce milieu en tete une intrigue classique avec le fameux coup du « flic infiltré » et de « l'amitié entre l'infiltré et sa cible ». Un récit balisé (efficace malgré tout), des ressorts narratifs classiques et des archétypes en pagailles qui peuvent agacer maintenant, mais qui sonnait assez juste à sa sortie.

Ce qui n'est plus trop le cas de la réalisation de Rob Cohen. Car si on en prend plein la vue (Je suis généreux) dans les courses de rues, le reste du film est mis en scène de façon très molle, une scène d'action succède à une scène d'exposition qui succède ainsi à une scène de poursuite, pendant lesquels les personnages essayent de donner de l'ampleur à leurs personnages voir un brin d'émotions. Hélas vu que les personnages ne sont que des archétypes sans aucun développement, qu'il y a un mec qui leur a écrit des punchlines et que ce sont pour la plupart des acteurs en devenir, ça sonne faux voire complètement ridicule, mention spéciale à Vin Diesel qui « essaye » de nous émouvoir dans une des scènes les moins forcée de toute la saga. Et on ne peut pas dire que la bande originale de Brian Wayne Transeau aide à se plonger dans l'ambiance de ce milieu, car si il y a des morceaux de rnb (Ja Rule, Ashanti) plutôt sympathiques, certains furent des pures agressions auditives.

Quant au casting, c'est un brassage de cultures et d'origines qui était assez rare à l'époque dans un film à Hollywood et que la saga a perpétué. Toutefois le premier tient en partie grâce au duo Vin Diesel/Paul Walker. Le premier qui ne se la jouait pas encore « grand acteur » et il dégageait pas mal de présence, même si son jeu limité l’empêchait de voir plus loin, on croyait en son personnage de Toretto, dommage que le melon lui soit vite monté à la tête. Le second apporte quant à lui un peu plus de finesse, notamment dans ce duo qu'il partage avec Vin Diesel. Une bonne chose pour compenser les travers de son partenaire. On trouve aussi les noms qui reviendront périodiquement pendant sept épisodes, Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Matt Schulze, mais aussi celui de Rick Yune, Chad Lindberg, Ted Levine ou encore Ja Rule … 

Premier film d'une saga au combien lucrative qui a du mal à traverser les époques. Cela reste cependant un témoignage sincère d'une époque révolue.

ps: Si vous n'avez jamais vu ce film, abstenez vous car vous seriez automatiquement déçu.
 


Identity


IDENTITY réalisé par James Mangold

S'il y a un film que m'a teasé mon amoureux, c'est identity. D'abord à cause de l'influence d'Agatha Christie sur ce film. J'adore cette auteur. Ensuite car je suis une adepte des films à intrigues et à twist

Sous une pluie battante, une dizaine de personnes arrivent dans un motel. Chacun y arrive par hasard, majoritairement car la route est bloquée par les intempéries.
Ils sont aussi différents qu'un couple de jeunes mariés, un enfant, une call girl, une actrice sur le retour ou encore un marshall et le tueur en série qu'il escorte.
Parallèlement, la pluie fouette les carreaux d'un bureau ou sont enfermés une dizaine d'hommes. Ils attendent l'arrivée d'un serial killer pour décider si sa condamnation à mort sera exécutée ou alors commuée en prison à vie. Mais rapidement, au motel, les personnes commencent à mourir dans des circonstances plus brutales les unes que les autres. Avec comme particularité un décompte fait à partir du numéro de leurs chambres. Ce film est ce que l'on m'avait décrit. Il est un film à intrigue plus qu'efficace.
D'abord le scénario est bien ficelé. Il nous mène par le bout du nez. Ceci est facilité par l'unité de temps: une partie de la nuit, dans un motel avec des gens de passage. Une dizaine de protagonistes, pas le temps de s'attarder sur l'un ou sur l'autre. Ça justifie les relations superficielles et les données sommaires.

De plus bien que ce soit un thriller il tend vers les films d'angoisses, tel que souviens toi l'été dernier. Ce terreau a bien fonctionné sur moi, j'ai passé une partie de la nuit à rallumer les lumières et l'autre à maudire le proprio de ce blog de m'avoir fait voir ce film en pleine nuit.

En plus d’être efficace ce film peut s'appuyer sur un casting hors du commun. Si tout le casting est génial à l'image de John Cusack ou Ray Liotta. J'avoue que le jeune Bret Loehr m'a fait peur pendant le premier tiers du film; alors qu'il a une bouille d'enfant de cœur. Et laissez moi vous parler d'Alfred Molina que je suis toujours aussi heureuse de croiser.

Quelques petites choses m'ont interpellée. Premièrement, le film est très marqué fin des années 90, début des années 2000. la réalisation évoque une pluie d'enfer ou les autres thrillers de cette époque. Cependant les nombreux twists et la fin nous rapprochent d'un Usual Suspects, ou d'autres que je n'ose pas citer de peur de vous donner une indication sur l'épilogue. Ensuite j'avoue avoir vu venir certains retournement de situation, ou vicissitude de scénario. Mais si j'étais moins surprise par un point je me faisais cueillir par le suivant. La fin du film m'a scotchée.

Ce film est vraiment une belle découverte. Il me tarde de le revoir et de décortiquer les petits détails maintenant que je sais...
Il y a de L'Agatha Christie la dessous, mais ça ne se résume pas à ça. Ce film a mixé diverses influences, et c'est bien. Et même si je regrette l'ancrage marqué dans son époque qui raisonne étrangement aujourd'hui. Il est nécessaire et souligne un aspect du film qui prouve à quel point le scénario est un bijou effrayant.


Comancheria [Concours] [TERMINE]

A l’occasion de la sortie en Blu-Ray et DVD de Comancheria de David MacKenzie avec Chris Pine, Ben Foster, Jeff Bridges le 25 janvier 2017 Inglourious Cinema en partenariat avec Wild Side vous font gagner 1 blu-ray et 2 dvd du film :





Format image : 2.35, 16/9ème compatible 4/3 
Format son : Anglais DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français 

Durée : 1h36 
Prix public indicatif : 19,99 € le DVD




Format image : 2.35 - Résolution film : 1080 24p
Format son : Anglais & Français DTS HD Master Audio 5.1
Sous-titres : Français 
Durée : 1h41 
Prix public indicatif : 19,99 € le Blu-ray


Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. A leurs trousses, deux Texas Rangers déterminés à les faire tomber…



TIME IS OVER
MERCI DE VOTRE PARTICIPATION

[Pour gagner, il vous suffit de répondre correctement à la question ci-dessous avant le 8 février 2017 à minuit; un tirage au sort désignera les gagnants parmi les bonnes réponses:

Quel est le titre original du film ?

Envoyez votre réponse à inglouriouscinema@gmail.com

Avec votre nom, prénom et adresse postale.

Pour doublez vos chances, suivez nous sur facebook ou twitter]



Le tirage au sort aura lieu le 9 Février 2017 et les gagnants seront avertis par e-mail. 1 seule participation par foyer sera prise en compte, toute réponse incomplète (sans adresse) ne sera pas prise en compte, Concours destiné aux habitants de France métropolitaine uniquement. Vos coordonnées ne seront pas conservées. Notre partenaire enverra les lots aux gagnants, Inglourious Cinema ne saurait être tenu pour responsable de l’acheminement des lots.


La Belle et la Bête [2014]


1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine. Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux. Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

La Belle et la Bête – 12 Février 2014 – Réalisé par Christopher Gans

Christopher Gans est certainement le cinéaste français « en vie » que je préfère et j’attends chacun de ses films avec une certaine impatience, sauf qu'il faut d'abord s'armer de patience, car en vingt ans de carrière, il n'a fait que 4 films. Le premier segment du film « Necromicon » en 1994, l'adaptation du manga « Crying Freeman » en 1995, le sympathique « Le Pacte des Loups » en 2001, l'adaptation du jeu vidéo « Silent Hill » en 2006 et enfin il y a de cela trois ans une nouvelle adaptation de « La Belle et la Bête ». Bref est ce que cela vaut le coup d'avoir attendu dix ans avant de découvrir le nouveau Gans ? Je ne dirais qu'une chose, il n'a pas changé …

C'est l'histoire d'un marchand déchu et ruiné par le naufrage de ses différents navires. Sans le sou, il doit partir vivre à la campagne avec ses six enfants, ce qui ne fera pas plaisir à tout le monde. Seule « Belle » se plaît à la campagne, ravie d'une vie simple. Hélas cela ne durera pas. Lorsqu'un soir son père, persécuté par des hommes qui cherchent l'un de ses fils, trouve par hasard le domaine majestueux de « la Bête » dans lequel il trouve moult ressources, des belles toilettes, de la nourritures à profusion et des roses d'une beauté indécente. « La Bête » a ses limites et quand le père de Belle en vole une, il le condamne à la servitude ou sa famille sera massacrée. Déboussolé il revient chez lui et raconte ce qu'il s'est passé, alors « Belle » qui se sent coupable, se livre d'elle même à se mystérieux hôte. Croyant que la mort est au bout de ce voyage, elle va découvrir un homme maudit, que la cupidité a mené à sa perte. Une histoire pleine de rebondissements s'engage …

Comme toujours au final, les intentions avec Christopher Gans sont là ! Il ne veut pas copier le classique de Cocteau de 1946 mais lui rendre hommage; il écrit le scénario avec l'écrivaine Sandra Vo Anh en se basant sur le texte original de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve tout en apportant une dose de Hayao Miyazaki. Bref des promesses en pagailles qui ne sont presque jamais tenues, malgré l'ambition manifeste de Gans qui dénote au milieu d'un paysage cinématographique français bien convenu.

Première faiblesse et c'est une constante, il s'agit du scénario ! Si il sort un peu de la trame classique popularisée par Disney, on est jamais étonné parce qui se passe à l'écran, c'est prévisible et sans surprise. Les 2/3 flashbacks qui présentent la vie de la « Bête » arrivent à chaque fois en mode random et cela casse le rythme du film qui met toujours quelques minutes à récupérer le fil de ses idées. Ce n'est pas naturel et la symbolique est tellement lourde que ça nous sort du film plus qu'autre chose, tout comme les notes d'humours insupportables portées par les deux sœurs de « Belle ». Cependant le climax de fin est assez spectaculaire bien qu'imparfait dans la forme.

Deuxième point qui déconne c'est la direction d'acteurs. Même si je ne suis pas fan de Vincent Cassel et de Lea Seydoux tous les deux s'en sortent bien; ce qui n'est pas le cas du reste du casting ! André Dussollier qui joue le père semble constamment perdu, Audrey Lamy et Sara Giraudeau en sœur hystérique donne envie de vous crever les tympans; Jonathan Demurger, Nicolas Gob et Louka Meliava n'existent littéralement pas à l'écran et pour finir Eduardo Noriega campe un méchant absolument risible qui surjoue constamment et qui est honteusement doublé !!!

Et la dernière chose qui m'agace, c'est le chara-design de la « Bête » ! Alors oui la « Bête » de Gans ne ressemble par aux précédentes incarnations animées ou non, mais elle a deux défauts majeurs. D'une, elle n'a rien de monstrueuse ! Si on parle d'une « bête », il faut qu'elle soit une « bête » et qu'elle est cet aspect effrayant que l'on est en droit d'attendre, la c'est gênant car on dirait juste un gros « Chat ». Soit c'est impressionnant un gros « Chat » d'un mètre quatre-vingt, mais ça reste un chat. Et de deux, c'est la création en numérique du visage de la bête qui à mon grand regret ne sonne pas vrai, on sent en un clin d’œil que c'est artificiel et surtout cela rend Vincent Cassel totalement inexpressif, ce qui est fort dommage car ça limite le jeu de l'acteur.

Bref tous ces défauts sont rédhibitoire et je ne le vous cache pas, font mal quand on apprécie globalement ce que Gans à pu faire jusque la. C'est hélas trop approximatif, maladroit, voire un poil facile pour le considérer comme un film correct.

Toutefois, je ne peux que vous le conseiller ! Pour une simple et bonne raison, c'est que vous ne voyez ça nulle part dans l'industrie française (hormis Besson), un mélange de fantastique, d'action et d'aventure le tout saupoudré de paysages féeriques et d'un soupçon de poésie, avec un troisième acte inattendu à coup de géant de pierre. Une générosité sans bornes, avec cette envie de donner un grand spectacle populaire qui ne soit ni un drame, ni une comédie.

Mais une fois de plus Gans nous laisse avec des regrets que de folles espérances avaient nourri …


58 minutes pour vivre


L'inspecteur de police McClane attend que l'avion de son épouse atterrisse dans un aéroport international proche de Washington. D'étranges allers et venues attirent son attention. Il suit des hommes qui communiquent discrètement entre eux jusqu'au sous-sol de l'aéroport. Là, des inconnus tirent sur lui et des mercenaires prennent le contrôle de l'aeroport, coupant toute communication avec l'extérieur. Les passagers des avions prêts a l'atterrissage, dont la femme de McClane, n'ont plus que cinquante-huit minutes pour vivre!

58 minutes pour vivre – 2 Octobre 1990 – Réalisé par Renny Harlin

Pour ceux qui comme moi on découvert les premiers épisodes de la saga bien après leurs sorties en salles, j'apprécie avant tout les deux films signés par John McTiernan oubliant presque à chaque fois de parler du second volet. Car sans être mauvais, il ne se hisse pas à la hauteur du modèle initié par McTiernan. Toutefois, avec le temps et les derniers films estampillés « Die Hard » (Ce qu'ils ne sont pas), ce second volet à acquis la réputation qui est la sienne, à savoir être un honnête film d'action. On l'appelle « 58 minutes pour vivre » ou « Die Hard 2 » et c'est réalisé par Renny Harlin.

Deux ans après la prise d'otage dans la Tour Nakatomi à Los Angeles, l'inspecteur McClane s’apprête à passer un Noël normal, sans coup de feu, sans explosion et sans terroriste. Pour ça il doit aller d'abord chercher sa compagne à l’aéroport qui doit arriver de Los Angeles. Une tache dont il s'acquitte avec réticence, l'endroit est bruyant, saturé de personnes, bref rien d'agréable, ceci à le don de réveiller son instinct de « flic ». Deux personnes qui n'ont pas l'apparence d'employés de l'aéroport s'immiscent dans un endroit dont ils ne devraient pas avoir l’accès, McClane soupçonneux les suit et une fusillade éclate ! Ce qui ne fait pas les affaires de la sécurité de l'aéroport qui a d'autre chose a faire que d'essuyer les conneries d'un collègue de Los Angeles à la gâchette facile. John n'en reste pas là et continue d’enquêter, jusqu'au moment ou colonel Stuart, méchant de cet épisode, prend le contrôle des appareils en vols. Leur cible ? Le colonel Esperanza qui doit atterrir sous peu sur l'une des pistes. Et si quoique ce soit est tenté pour les arrêter, un avion s'écrasera, puis un autre …

Bon on ne va pas se mentir « 58 minutes pour vivre » est moins bien que son prédécesseur ! Bruce Willis est à mon sens mal dirigé, l'intrigue ressemble à celle du premier, le méchant est beaucoup moins charismatique, c'est moins bien rythmé et cela manque d'imagination. Sauf que paradoxalement, c'est assez sympathique !

Après avoir adapté un roman de Roderick Thorp pour « Piège de Cristal », cette fois-ci il s'agit d'une nouvelle de Walter Wager intitulé sobrement « 58 minutes » qui sert de base pour le récit. Ecrit par Steven E. de Souza et Doug Richardson, le scénario se concentre une intrigue « similaire » à Piège de Cristal, sauf que la tour devient un avion et que McClane se bagarre avec les méchants dans un aéroport. Les mécanismes de l'intrigue reprennent ceux du précédent, avec une particularité qui renouvelle un tant soi peu le tout, c'est le 1 vs 1 sur terre avec les différents protagoniste. L'avion ou se trouve la femme de McClane devenant ainsi la carotte qui fait avance tout ce beau monde, pour McClane c'est l'objectif qu'il doit sauver et pour les méchants un moyen de pression face au autorité. C'est à la fois convenu et très efficace, car cela joue habilement sur l'affection que l'on a pour le personnage principal.

Quant a la réalisation de Renny Harlin, elle se révèle fonctionnelle et assez efficace pour mettre en boite toute l'action que contient le film. Parce qu'entre un crash d'avion, un combat sur l'aile de avion cargo, des fusillades et des courses poursuites, le film n'est pas avare en distractions, ce qui est assez impressionnant vu que le réalisateur travaillait en même temps sur deux films. On visite donc de nombreux recoins de l’aéroport, que cela soit en intérieur ou extérieur, comprenant des sous-sols labyrinthique, une églises, des terminaux secondaires sans que le rythme n'en pâtisse ou que l'on ai l'impression de s'ennuyer. Un moindre mal pour un film qui a la lourde tache de passer après McTiernan.

Le casting se débrouille et on apprécie de retrouver des têtes connus en plus de celle de McClane. William Atherton, le journaliste imbuvable qui est le punching ball de Holly Gennero McClane; l'impeccable Bonnie Bedelia reprend pour une dernière fois le rôle ingrat de la femme de McClane; Reginald VelJohnson est à nouveau présent dans l'uniforme de Al Powell et son clin d'oeil fait plaisir. Par contre les antagonistes du film sont assez fades, l'un est joué par Franco Nero, l'autre par William Sadler et par John Amos, trois archétypes sans aucun relief qui peine à faire croire à leurs multiples revendications et c'est assez gênant ! Pour finir on retrouve Bruce Willis dans la peau du célèbre McClane, avec sa verve, son opiniâtreté et son charme très terre à terre qui le rend si humain. 

Sympathique

Le Nom de la rose


LE NOM DE LA ROSE réalisé par Jean-Jacques Annaud

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Il y a très longtemps,une lycéenne (moi),rencontra un film à la télé et tomba amoureuse de l'histoire. Le lendemain matin, elle déboula dans le CDI et découvrit le roman d’où il était tiré.
J'avais revu deux ou trois fois ce film, du coin de l’œil. Mais là j'avais envie de faire découvrir cette œuvre à Fred. On s'est donc installé devant et je l'ai redécouvert.

Ce film prend la forme d'un thriller moyenâgeux. Guillaume de Baskerville est un moine franciscain. Il se retrouve dans une abbaye, ou se rencontrent tous les courants de l'église pour décider si les hommes de foi doivent vivre dans l'opulence ou dans la pauvreté. En arrivant en ce lieu, et en observant ce qui se passe autour de lui, guillaume comprend que l'un des moines est mort et ceci dans des circonstances qui posent questions.


C'est une plongée immédiate dans la période médiévale. Et pour cela le réalisateur convoque toutes les images que l'on a de cette époque par exemple la lumière. Même lors des scènes qui se passent en plein jour, le film est sombre et gris. La nuit seule les lueurs chaudes et vacillantes des bougies troublent cette pénombre.
Les choix des couleurs est pour beaucoup dans cette ambiance. Que ce soit les couleurs de leurs habits des coules brunes ou grises. Ou celles des pièces ou évoluent les personnages. Elles sont également grises avec des meubles en bois bruns.

Il faut ajouter à ça la saleté qui traverse l'écran. Cette crasse qui teinte la peau des pauvres gens qui vivent aux abords de cet édifice religieux. Cette crasse qui est partout dans les cuisines ou dans les différentes salles.
Et puis il y a ces moines, les petites mains. Tous plus inquiétants les uns que les autres. Leurs regards sont noirs, les visages sont déformés, leurs attitudes anxiogènes.

C'est avec cette multitude de détails que le réalisateur créé une ambiance qui nous laisse jamais serein et un inconfort qui nous suivra durant tout le film. Il fait naître une empathie sans faille avec les deux protagonistes. Lorsqu'il y a une scène d'incendie on finit en apnée. On ressent presque dans notre chair les tourments d'Adso. La réalisation est vraiment délicate. Il n'y a pas de surenchère dans les effets spéciaux alors que certaines scènes auraient pu s'y prêter. Elle est efficace.

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Ce film comme le livre est porteur de thèmes forts. Et ce film de 1986 entre en écho voire en collision avec notre réalité de 2017 et alors que l'on parle de la religion catholique en 1327. Le discours sur les femmes porteuses de tous les vices dans les textes, et dans les yeux de certains hommes. Qui pourtant dans la vie de tous les jours ont un rôle si spécial.
Ce film parle aussi du jusqu'au boutisme religieux. De l'inquisition qui torturait et sacrifiaient des personnes car elles n'avaient pas la même perception et les mêmes pratiques que l'église. Puis finalement il y a le fanatisme chrétien de l'époque. Difficile de parler ici , sans dévoiler l'intrigue. Et il y a ce casting. Aujourd'hui je me déplacerai pour un casting comme cela. Il y a Sean Connery , charismatique est mutin comme on l'aime. Le tout jeune Christian Slater qui tenait son premier rôle avec justesse. Puis il y a Ron Perlman qui donne un corps meurtri a un personnage clé. Et l'impeccable Michael Lonsdale. J'ai cependant des petites déceptions, surtout liées au souvenir du roman.

Ce film a trente ans, mais est d'une actualité folle. Il vieillit bien.

Mais le livre a plus le temps de s'installer, de nous apprendre la richesse des enluminures, et en quoi elles sont parfois apparentées à des caricatures. il nous fait vivre au rythme de cet abbaye. Toutes ces petites choses que le temps limité d'un film ne peut pas nous raconter. Donc regardez ce chef d’œuvre qu'est "Le Nom de la rose", mais lisais aussi le livre d'Umberto Eco


Hunt for the Wilderpeople


Elevé dans une famille d'accueil un enfant difficile de la ville va vivre un nouveau départ dans la campagne Néo-Zélandaise. Il se retrouve chez une famille d'accueil aimante, quand une tragédie survient le jeune garçon et Hec, l'oncle de sa nouvelle famille, s'enfuient dans le Bush. Ces nouveaux hors-la-loi vont devoir faire équipe...
Hunt for the Wilderpeople réalisé par Taika Waititi

Sans faire énormément de bruit, peu à peu le néo-zélandais Taika Waititi se pose comme un réalisateur qui compte dans le paysage du cinéma. Comme bon nombre de réalisateur, il commence avec des courts-métrages dont « Two cars, One Night » qui lui valu une nomination en 2005 pour l'Oscar du Meilleur court-métrage avant d’enchaîner par son premier long métrage « Eagle vs Shark » en 2007, suivi de « Boy » en 2010 avant de recevoir un accueil unanime pour son hilarant mockumentaire « What We do In The Shadow ». Cette année arrive sa première grosse production, avec le troisième volet de la saga Thor et qui s'intitule « Thor: Ragnarok ». Un film qui pourrait le faire définitivement exploser à la face du monde et lui permettre de sortir enfin dans nos contrées certain de ces films, comme un certain « Hunt for the Wilderpeople ».

Ricky Baker est un jeune garçon de treize ans comme les autres … Enfin pas tout à fait ! Ricky n'a plus sa mère, ni son père et il est ainsi ballotté de foyer en foyer, se forgeant une réputation d'enfant ingérable. Il le sait, l'assistante sociale le sait et sa nouvelle famille aussi. Malgré tout ce passif encombrant et le manque de tact de l'aide à l'enfance, il est accueilli à bras ouvert par Bella, sa nouvelle « tante ». Une femme au grand cœur qui traite Ricky avec beaucoup d'attention et d'affection, mais le jeune Baker est assez rétif à toute preuve d'amour. Une barrière qu'elle baissera peu à peu, jusqu'à avoir une relation de confiance avec lui. Hélas, le sort s'acharne; alors qu'il était bien dans cette famille (même si « l'oncle hector», le mari de Bella grogne à chaque fois qu'il le vois) il doit faire face au décès soudain de Bella. Une tragédie pour l'Oncle Hec et Ricky, dont les cœurs emplis de tristesse doivent composer avec les services de l'aide à l'enfance, qui annonce qu'ils vont revenir chercher le petit Baker pour le placer ailleurs suite au décès de Bella. Le garçon sait très bien ce qui l'attend et il préfère prendre la tangente, avec ses affaires, son chien et des provisions pour échapper a ce que lui réserve la société. Très vite accompagné de l'oncle hector, cette fuite en avant va faire souffler un vent de contestation au pays du long nuage blanc.

Au final c'est comme je pouvais l'imaginer, c'est un film d'une grande qualité qui surprend tout autant sur le fond que la forme. Cette adaptation du roman « Wild Pork and Watercress » écrit par Barry Crump et réaliser par Taika Waititi s'inscrit dans la veine d'un grand nombre de films pour enfants des années 80/90. Des films qui conjugaient habilement entertainment et un fond à même d'interpeller le jeune public sans l'abrutir et ça le film de Waititi le fait avec bienveillance.

Adaptation oblige, le réalisateur conserve la structure en chapitre qui rythme l’œuvre originale, mais ce n'est en aucun cas un frein car c'est d'une fluidité à toute épreuve et que l'on ne ressent jamais cet aspect. Ce qui donne sans en avoir l'air une histoire proche du folklore maori, de la littérature orale et plus particulièrement des contes et légendes, avec ici comme narrateur un jeune garçon de 13 ans. Un enfant maori à l'imagination débordante qui entre un soupçon de surréalisme et d'exagération entretient sa propre légende qui se forge au fil de l'intrigue. Cependant ce n'est pas qu'un récit plein d'humour, d'aventure, de drame et de tendresse, c'est aussi un récit intergénérationnel entre deux bras cassés, deux exclus de la société, qui vont au contact de l'autre, combler leurs propres manques. Ricky découvre enfin des adultes qui veulent de lui, qui lui offrent un toit, de l'amour, la sensation de compter et surtout. Il trouve une figure paternelle (Hec) qui va le guider, le former et lui apprendre les techniques (The Knack) pour se débrouiller dans la vie. L'oncle Hector (Hec) vie un deuil difficile après la mort brutale de sa femme, mais il retrouve au contact de Ricky l'envie de vivre. Une humanité qu'il croyait avoir perdu et que Ricky lui ramène, perçant la carapace qu'il s'était forgé.

Une histoire à la tendresse infinie qui dresse d'un autre coté une critique de la Nouvelle Zélande et sur les discriminations des minorités dont les Maoris sont victimes. Des les premières minutes du film, Taika Waititi nous met face au malaise du personnage principal. Ce jeune Maori que certains qualifieraient de difficile est devenu un poids pour les services de l'enfance. L'assistante sociale qui à sa charge dresse un portrait bien peu flatteur de Ricky a sa nouvelle famille et elle lui expose clairement la situation « Personne d'autre ne veut de toi ». Un rejet qui fait mal et qui montre de facto la mise à la marge des Maoris dans la société Néo-zélandaise. Le seul choix qui s'impose à Ricky est de s'adapter à sa nouvelle famille ou d'aller dans une prison pour jeune. Une hostilité qui forge le tempérament de notre jeune héros qui ne peut compter que sur lui au début et qui répond à ce monde qui ne veut pas lui comme on le traite, avec méfiance. Une critique qui finit quand même sur une note d'espoir, pleine de promesse et d'une grande solidarité.

Sur son précédent film « What we do in the shadow » qu'il co-écrit et co-réalise avec Jemaine Clement, le réalisateur T. Waititi nous montrait son aisance avec l'humour, avec un sens du timing comique assez dévastateur. Mais ici on est plus dans le faux documentaire, le cadre se fait plus précis, plus fluide et surtout il garde cette approche intimiste ; à hauteur d'hommes que l'on retrouve dans « Boy ». Le réalisateur magnifie ainsi les paysages néo-zélandais (Le bush) à la manière d'un autre célèbre néo-zélandais par d'élégant et majestueux plans aériens, contrepoint parfait aux péripéties de notre duo. Des instants suspendu dans le temps, qui contraste avec l’énergie que Waititi impulse tout au long du film et surtout du rythme qu'il assure par un montage efficace. En résulte un équilibre extrêmement plaisant, que le réalisateur dose à merveille entre les genres, ça alterne aisément entre drame, humour, aventure et action, le tout ponctué de références savoureuses et de dialogues qui font mouches ; jusqu'au climax de fin, qui toute proportions gardées est certainement plus spectaculaire que celui de « Assassin's Creed » réalisé par Justin Kurzel.

Quant au casting il est juste génial. Oui le mot est lancée, mais c'est particulièrement vrai, surtout que personne ne prend le pas sur l'autre. Chaque personnage a sa place et a son moment pour exister. On commence par le caméo du réalisateur Taika Waititi hilarant en prêtre au sermon particulier, puis on retrouve Rhys Darby dans le rôle de l'illuminé Psycho Sam, un survivaliste paranoïaque qui a le cœur sur la main, surtout si c'est pour aller contre l'ordre établi. Rima te Wiata joue Bella, la nouvelle « Tante » de Ricky. Une actrice surprenante pour un rôle qui n'hésite pas à aller contre les poncifs habituels. Elle a du caractère, elle ne manque pas d'humour ni de cet esprit aventureux qui parcours le film. Rachel House que vous pouvez trouver dans « Vaiana » en V.O dans le rôle de la grand-mère ou dans les précédents films de Waititi, elle joue l'impétueuse Paula ! Une agent de l'aide à l'enfance à mi chemin entre l'assistante sociale et un US Marshall interprété par Tommy Lee Jones. C'est une antagoniste de premier ordre qui est aussi terrifiante que particulièrement ridicule des qu'il s'agit de prouver qu'elle aime les enfants. Une chose que ne reniera jamais Sam Neill, il aime les enfants, même si il essaye de nous faire croire le contraire avec le rôle de l'oncle hector. C'est avec beaucoup de sensibilité et de tact qu'il nous rend ce vieil acariâtre sympathique et terriblement attachant. A la manière du jeune Julian Dennison qui en une scène nous montre l'étendu de son talent, il est rebelle, drôle et sensible. Une sensibilité qu'il démontrera pendant 1h40 sans jamais se forcer ni se tromper. Une composition pleine d'audace qui rend son personnage instantanément adorable. 

Un excellent film qui mérite son succès et sa réputation !


Paterson


PATERSON
de Jim Jarmush


Ça fait plusieurs jours que j'ai vu Paterson.
Ça fait plusieurs jours que je me demande comment retranscrire ce que j'ai ressenti.

Je me suis mise devant mon ordi. Mais ce n'était pas possible d'écrire sur ce film sans passer d'abord par l'écrit. Tant la caresse du papier et la griffure du stylo font partie intégrante de cette œuvre.

C'est donc sur cette image que commence le billet. Paterson, écrivant sur son carnet des mots.
Paterson vit à Paterson. Il est chauffeur de bus dans cette ville du New Jersey.
Mais Paterson est plus complexe que ça. Il aime la poésie, et il en écrit. De la poésie en vers libre inspirée de l'école new yorkaise. Poésie sur la vie quotidienne. Mais qui raisonne comme des poèmes sur l'amour qu'il éprouve pour sa belle et douce compagne Laura. Ce film les suit pendant une semaine d'automne avec des couleurs chaudes et qui sentent bon la douceur de vivre. Mais Paterson n'est pas celle que l'on croit. C'est une ville qui a nourrit de nombreuses personnalités des sportifs, des anarchistes et un poète William Carlos Williams.C'est un terreau fertile pour ceux qui veulent se laisser tenter.
Le réalisateur nous montre peu la ville. Il ne lève que rarement le voile. Elle devient fantasmée à l'image de celle que décrit Williams dans ces poèmes. Et on se dit que l'on pourrait aller la visiter pour retrouver un peu l'ambiance du film. C'est magistralement fait.


Une autre chose est menée de mains de maître, c'est le déroulé du film. Paterson a une vie très routinière. En s’arrêtant plus ou moins sur une période de la journée. Nous laissant nous appesantir sur des moments qui nous en dévoilent un peu plus sur notre chauffeur, sur son processus de création, ou son amour de la poésie. Le réalisateur arrive à créer un attachement particulier à ses plaisirs simples. On se surprend à attendre qu'il ouvre sa boite à repas, pour voir comment sera le cupcake que son amoureuse lui aura cuisiné et qu'elle photo d'elle, elle y aura glissé. Ce sentiment est représentatif de ce que j'ai ressenti tout le film.

Il y a une ambiance très particulière qui est créée par une multitude de détails. D'abord par la lumière. Le film est toujours ensoleillé. J'aime l'éclairage du bus, le soleil qui le traverse de part en part. Il ressemble a un îlot de clarté. Et le trajet dans le bus devient un moment suspendu dans le temps dans la journée, quelque chose de singulier.
Singulier aussi, les choix de décors très marqués. Les acajous et les cuirs bruns du bar, le goût pour le noir aux motifs design blancs, et le diy avec lesquels Laura décore leur maison, leur chambre... tout est choisi pour accentuer le coté cocon de ce film, et le sentiment de bien être.
Et c'est dans cet écrin que l'on reçoit les poèmes qu'écrit paterson. Dans la forme ils sont à la fois lu par Adam driver et s'écrivent comme calligraphiés sur l'écran. Ce sont des poèmes majoritairement empruntés à Ron pagett. Ils sont d'une accessibilité qui nous permet de croire que l'on pourrait les écrire. Alors qu'ils sont si parfaits, si beaux, si épurés que l'on serait bien incapable de le faire. Le choix de leurs apparitions, est judicieux. Ils montent en puissance pendant le film, dévoilant toujours plus les sentiments du poète. Pumpkin l'un des derniers m'a émue aux larmes.

La force de ces poèmes est mise en relief par Adam Driver qui incarne Paterson. Sa voix leur donne vie et on charisme leur donne corps. Il balade sa longue silhouette et il arrive à jouer cet artiste curieux de tout, mais d'une modestie qui l’empêche de se livrer. Il est vibrant. Il arrive à jouer le silence tout en lassant transparaître ce qu'il ressent. Une vraie performance.
Il y a sa chérie Laura jouée par Golshifteh Farahani. Je déteste parler d'une actrice et commencer en disant qu'elle est belle, car évidemment elle est plus que ça. Mais la mettons nous d'accord, elle est perfection! Dans ce film Laura est complémentaire à son amoureux. Elle est la légèreté, avec cette facette « arty » très extravertie. Ce personnage est solaire. Elle rayonne des qu'elle apparaît à l'écran, et garantit au spectateur un sourire. Elle fait du bien.
Puis il y a leur chien, leur « fur baby », il est l'élément comique du film. Il équilibre le couple. Jamais l'un ne semble prendre l'ascendant sur l'autre. Malgré leurs différences et les situations qui poussent à sourire, c'est toujours avec lui que l'on rit. Il est extraordinairement attachant.

J'ai tout aimé dans ce film. La justesse des mots, la douceur des décors,et l'amour qu'ils racontent.

The Revenant


Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

"The Revenant" ne m'a pas touché, mais pas au point que j'en sois a détesté le film, il me laisse juste totalement indifférent. Si bien que je me vois mal vous dire des choses dites plusieurs fois ailleurs et avec beaucoup plus de convictions que moi. Toutefois, il y a un homme qui m'a ébloui dans ce film, c'est le chef opérateur multi-oscarisé "Emmanuel Lubezki" dit "Chivo" qui travaille pour la deuxième fois avec Alejandro Gonzalez Inarritu et qui réalise ici un travail d'une beauté à coupé le souffle. Un talent qui donne au film toute son intensité, son réalisme et sa force évocatrice.

Lubezki est pour moi, l'atout et l’intérêt majeur de ce film. Et quoi de mieux pour vous dire de voir ce film que de vous montrer quelques photos de Lubezki (Source: Instagram)


Une photo publiée par @chivexp le

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